Tu t'rappelles quand, ya 8 ans, tu planchais sur ton bac ?
2 semaines avant, je m'étais dit qu'au lieu de jouer aux cartes avec mes potes, il était temps de me mettre à bachotter. Quoi ça sert à rien de bachotter ? Quoi ça sert à rien de bachotter, surtout pas 2 semaines avant le bac ? Je t'emmerde, j'ai 18 ans et je fuck tout le monde à sa raie.
Mes 2 semaines de bachottage ont essentiellement consisté à m'assoir sur ma chaise de bureau, les jambes écartées devant moi, le dos affalé contre le dossier, à jeter inlassablement un stylo en l'air en le faisant tournoyer et à le rattraper. Je jetais de fréquents coups d'oeil par la fenêtre de ma chambre, histoire de voir quand mes parents quitteraient la maison et une fois qu'ils étaient partis, à faire péter le son de 2 Many DJ's ou The Chemical Brothers dans ma chambre. Au choix, je fermais les yeux en m'imaginant à leur concert en plein air l'été à venir, ou je me mettais à danser de manière compulsive dans les 50cm² libres de ma piaule. Et quand la voiture des darons revenaient vers la maison, je coupais la musique et reprenais un air passablement peiné, les sourcils froncés, la tête penchée vers mes exos de maths.
Ayant carotté toute ma scolarité de lycéenne, soit par des anti-sèches, soit par des voisins de table généreux, mes épreuves de bac se sont déroulées dans une immense solitude. J'ai passé beaucoup de temps à regarder les autres plancher et écrire des tonnes de trucs, pendant que moi j'avais juste envie de pleurer, éventuellement mourir.
- Ca a été la philo ?- Ouais ouais, la philo quoi....(j'ai eu 8)
- Ca a été les maths ? - Ben c'est les maths quoi ! De la merde en boite. (j'ai eu 4)
- Ca a été l'éco ? - Grave, super facile. (j'ai eu 7)
- Ca a été l'anglais ? Et l'allemand ? - Tu sais, les langues et moi.... mais ouais ça a été je pense. (j'ai eu 9 et 8).
2 semaines avant, je m'étais dit qu'au lieu de jouer aux cartes avec mes potes, il était temps de me mettre à bachotter. Quoi ça sert à rien de bachotter ? Quoi ça sert à rien de bachotter, surtout pas 2 semaines avant le bac ? Je t'emmerde, j'ai 18 ans et je fuck tout le monde à sa raie.
Mes 2 semaines de bachottage ont essentiellement consisté à m'assoir sur ma chaise de bureau, les jambes écartées devant moi, le dos affalé contre le dossier, à jeter inlassablement un stylo en l'air en le faisant tournoyer et à le rattraper. Je jetais de fréquents coups d'oeil par la fenêtre de ma chambre, histoire de voir quand mes parents quitteraient la maison et une fois qu'ils étaient partis, à faire péter le son de 2 Many DJ's ou The Chemical Brothers dans ma chambre. Au choix, je fermais les yeux en m'imaginant à leur concert en plein air l'été à venir, ou je me mettais à danser de manière compulsive dans les 50cm² libres de ma piaule. Et quand la voiture des darons revenaient vers la maison, je coupais la musique et reprenais un air passablement peiné, les sourcils froncés, la tête penchée vers mes exos de maths.
Ayant carotté toute ma scolarité de lycéenne, soit par des anti-sèches, soit par des voisins de table généreux, mes épreuves de bac se sont déroulées dans une immense solitude. J'ai passé beaucoup de temps à regarder les autres plancher et écrire des tonnes de trucs, pendant que moi j'avais juste envie de pleurer, éventuellement mourir.
- Ca a été la philo ?- Ouais ouais, la philo quoi....(j'ai eu 8)
- Ca a été les maths ? - Ben c'est les maths quoi ! De la merde en boite. (j'ai eu 4)
- Ca a été l'éco ? - Grave, super facile. (j'ai eu 7)
- Ca a été l'anglais ? Et l'allemand ? - Tu sais, les langues et moi.... mais ouais ça a été je pense. (j'ai eu 9 et 8).
Une fois la dernière épreuve terminée, j'ai décrété que j'avais largement mérité mon repos post-bac, vu le boulot que j'avais abattu.... On m'a cru, jusqu'aux résultats. Repêche.
J'ai failli déboiter un à un les élèves et les profs qui se trouvaient malheureusement sur mon passage, lorsque j'ai appris cette cuisante défaite. Et pendant que ces trous du cul de gens qui avaient eu leur bac du premier coup organisaient la super boom party d'obtention du bac, moi, dans ma chambre, je me maudissais tant et plus d'avoir fait ma branleuse pendant 3 ans. J'aurai donné cher pour être à cette putain de boom party et prendre une énorme mine avec mes potes.
Et puis la repêche est arrivée et j'ai eu mon bac, sans stress. La joie est moins intense pour ceux qui l'ont en 2ème vague. Toi t'es en train de crever de chaud dans des salles pleines d'élèves suant de trouille et de profs blasés, pendant que les autres sont déjà en train de chercher leur futur appart d'étudiant.
Ma joie à moi, elle est arrivée quelques heures après les résultats, quand, dans la cuisine familiale, ma pote et moi nous sommes regardées et nous sommes dit : "putain de merde. On va être coloc...". Dans ce mot "coloc" résonnait toute la liberté propre aux étudiants de grandes villes. Sex, drug et rock'n roll quoi ! On s'était mises à crier / rire / pleurer comme les ado hystériques que nous étions.
Tu t'rappelles quand, ya 1 an, tu claquais la bise à 400 collégiens ?
Fuck, nostalgie quand tu nous tiens...
2 ans de pionnicat, 2 ans à me péter les cordes vocales contre des morveux qui lèvent flegmatiquement une paupière et te regardent avec des yeux de veaux, 2 ans à menacer des pires tortures s'ils ne ferment pas tout de suite leurs petites gueules de puceaux, 2 ans à soutenir à de futures nymphomanes que, non, "pétasse" ne veut pas dire "pute" (alors que si, vérifies) alors allez vous rhabiller bande deput pétasses, 2 ans à barrer des noms tous les midis devant le self, 2 ans à fumer derrière le gymnase et à planquer nos clopes derrière notre dos quand les élèves passent devant nous et nous disent "attention, Princesse, je crois que ton cul prend feu"....
2 putains d'énormes années durant lesquelles j'ai frôlé l'ulcère et la tendresse. Envie de les claquer, envie de les prendre dans mes bras. Rester anéantie par leur stupidité et être fascinée par leur maturité. Essuyer des larmes et provoquer leur rire. Se dire qu'ils sont intenables quand il fait beau, se dire qu'ils sont intenables quand il pleut. Leur dire "mais putain mais reculez bande de veaux débiles !", leur dire "allez, ma grande, sèche tes larmes, t'es beaucoup plus jolie quand tu souris". Les détester, les aimer.
Avoir un putain de gros poid sur le coeur quand, ya 1 an, je leur disais au revoir, je vais torcher des culs de kykors maintenant. Quand j'avais une boule au fond de la gorge en les regardant rentrer chez eux, quand j'ai souri en refermant la grille et en entendant "Princesse, tu vas trop grave nous manquer, sisi la famille TMTC, reviens nous voir !", quand j'ai eu une envie de chialer comme une tapette en rendant les clés du collège à ma patronne.
1 an déjà, mais qu'est-ce que vous m'avez manquée, bande de petits connards !
J'ai failli déboiter un à un les élèves et les profs qui se trouvaient malheureusement sur mon passage, lorsque j'ai appris cette cuisante défaite. Et pendant que ces trous du cul de gens qui avaient eu leur bac du premier coup organisaient la super boom party d'obtention du bac, moi, dans ma chambre, je me maudissais tant et plus d'avoir fait ma branleuse pendant 3 ans. J'aurai donné cher pour être à cette putain de boom party et prendre une énorme mine avec mes potes.
Et puis la repêche est arrivée et j'ai eu mon bac, sans stress. La joie est moins intense pour ceux qui l'ont en 2ème vague. Toi t'es en train de crever de chaud dans des salles pleines d'élèves suant de trouille et de profs blasés, pendant que les autres sont déjà en train de chercher leur futur appart d'étudiant.
Ma joie à moi, elle est arrivée quelques heures après les résultats, quand, dans la cuisine familiale, ma pote et moi nous sommes regardées et nous sommes dit : "putain de merde. On va être coloc...". Dans ce mot "coloc" résonnait toute la liberté propre aux étudiants de grandes villes. Sex, drug et rock'n roll quoi ! On s'était mises à crier / rire / pleurer comme les ado hystériques que nous étions.
Tu t'rappelles quand, ya 1 an, tu claquais la bise à 400 collégiens ?
Fuck, nostalgie quand tu nous tiens...
2 ans de pionnicat, 2 ans à me péter les cordes vocales contre des morveux qui lèvent flegmatiquement une paupière et te regardent avec des yeux de veaux, 2 ans à menacer des pires tortures s'ils ne ferment pas tout de suite leurs petites gueules de puceaux, 2 ans à soutenir à de futures nymphomanes que, non, "pétasse" ne veut pas dire "pute" (alors que si, vérifies) alors allez vous rhabiller bande de
2 putains d'énormes années durant lesquelles j'ai frôlé l'ulcère et la tendresse. Envie de les claquer, envie de les prendre dans mes bras. Rester anéantie par leur stupidité et être fascinée par leur maturité. Essuyer des larmes et provoquer leur rire. Se dire qu'ils sont intenables quand il fait beau, se dire qu'ils sont intenables quand il pleut. Leur dire "mais putain mais reculez bande de veaux débiles !", leur dire "allez, ma grande, sèche tes larmes, t'es beaucoup plus jolie quand tu souris". Les détester, les aimer.
Avoir un putain de gros poid sur le coeur quand, ya 1 an, je leur disais au revoir, je vais torcher des culs de kykors maintenant. Quand j'avais une boule au fond de la gorge en les regardant rentrer chez eux, quand j'ai souri en refermant la grille et en entendant "Princesse, tu vas trop grave nous manquer, sisi la famille TMTC, reviens nous voir !", quand j'ai eu une envie de chialer comme une tapette en rendant les clés du collège à ma patronne.
1 an déjà, mais qu'est-ce que vous m'avez manquée, bande de petits connards !
6 commentaires:
Dans 15 ans on parlera comme ça : tu te rappelles quand t'as eu ton concours d'éduc' ? Que tu as torché le cul des kycors ?
Tout simplement :)
Et je te répondrai "non. Et d'abord qui êtes-vous ?" parce que je serai déjà sénile.
Ou on se parlera plus à cause d'une histoire de marraine que je n'aurais pas été !
putain, 8 ans....
Dodo, ma petite coloc, nous n'avions pas une ride, pas un cheveu blanc, nous allions et nous avions le droit d'aller en festival, nous prenions la voiture de la daronne pour caller devant des travailleurs en bâtiment, nous avions toute la vie devant nous et surtout, surtout, tu ne fumais pas....
haha!! genre la nana qui se déprave en fait^^ et devine quoi: c'we j vais en festoche 2 jours!!!! truc de ouf malade qui ne m'arrivera ptêt plus jamais quoi! ah....c'était la belle époque qd mm...pr certaines choses du moins (j'suis qd mm ben contente d'être posée en couple, de pas avoir de découverts de 1000 euros, de fumer...lol!)
Enregistrer un commentaire