dimanche 8 avril 2012

Cette année, pour les vacances, je pars aux Caraïbes !

(Le titre, c'est histoire de te faire comprendre que je suis en vacances et que si j'étais riche et belle, je serai probablement aux Caraïbes mais en fait, comme je suis pauvre et banale, non.)



Mon pauvre petit, 

je n'ai tellement rien à me/te mettre sous la dent en ce moment que ce blog est en état d'abandon. Je le délaisse, et toi par la même occasion. Mais sous la pluie de commentaires insistants que j'ai reçu pour recommencer à publier des articles comme je suis übersympa, j'en écris un petit.

 

Certes, il y a bien Koh Lanta le choc des héros qui a repris depuis vendredi soir. Un petit évènement dans ma vie monotone. Qui nous fait, Joker et moi, à l'image de l'AEDLP, briller les yeux, joindre les mains et taper des pieds par terre 3 bonnes heures avant le direct sur TF1. C'est te dire comme on vit des moments exaltants. 

Pour tout te dire, on n'a pas encore décidé si on était pour les rouges ou pour les jaunes.
On en parle souvent, on hésite, mais on n'a pas encore arrêté notre décision. 

Donc, Koh Lanta, notre moment de bonheur. Parce que bon, faut bien admettre, quand mes yeux sont rivés sur l'écran, ils ne le sont pas sur l'état de l'appartement. 
Tu sais, avant, c'était un moment agréable de passer l'aspirateur, l'éponge, toussa. Aussi surprenant que cela puisse paraître, c'était un plaisir. Le plaisir de savoir qu'après, tout sera propre ; le sentiment du devoir accompli. Maintenant, je pleure. En vrai, hein. Je te rappelle que je suis névrosée. Je pleure en passant l'aspirateur parce que le chien tente, au choix, de manger le tuyau de l'aspirateur, ou mon bras. Ce qui, quand tu sais que sa tête arrive au-dessus de mes hanches, et qu'il pèse 45 kilos, est particulièrement pénible. Et puis, une fois que l'aspirateur est bien rangé, le chien arrive à débusquer une balle d'on ne sait où, ramenant ainsi des moutons de poussière accrochés à ses babines, et comme c'est gênant, son idée est de s'en débarrasser en secouant vigoureusement la tête. En général, c'est à ce moment là que je pleure vraiment, et que je dis à Joker d'un ton solennel que je vais me prendre un appart toute seule avec mon chat, que je veux plus jamais entendre parler de lui, que c'était une connerie, que je suis rien qu'une grosse névrosée mais, mais, mais, mais là je peux plus. Joker, patiente et surtout habituée, me tend un rouleau de PQ pour que je me mouche. 

Alors tu penses bien que Koh Lanta est devenu un rituel totalement irremplaçable en ce moment. 

Et puis, quand mes yeux sont rivés sur l'écran, et que mon cerveau est captivé par le choix crucial du vote des coéquipiers au prochain conseil, mon cerveau n'est pas en train de fondre sous les efforts de concentration et de réflexion que m'infligent mes dossiers. Dossiers que je bosse comme une connasse, pour me faire corriger par les personnes les plus incohérentes du monde. Ca n'a absolument aucun intérêt que je te raconte ça, entendons-nous bien ; l'essentiel du truc est que tu saches que je n'ai jamais eu plus envie de 1 - arrêter cette formation où l'activité principale est de se branler le cerveau, 2 - faire un feu de joie de ma merveilleuse école, en dansant nue et en poussant des cris aigus. 

Donc tu comprends mieux pourquoi Koh Lanta est notre bouée de sauvetage en ce moment.

Et puis, quand mes yeux sont rivés sur l'écran, que mon cerveau est captivé par le choix crucial du vote, et que mon corps est contracté de stress comme si c'était moi qui courrais après le totem, mon corps n'est pas en train de dégouliner d'une sueur froide à l'idée que je commence mon stage le plus important de toute ma vie entière dans 2 semaines. Ouais, je sais, je t'en ai pas parlé. Parce que ça a été encore un bordeyl sans nom, ce truc. Toujours est-il que c'est le stage que je voulais. 
Sauf que. REMEMBER..... Remember que le stage avec les Gétrans, je le voulais à la vie à la mort, aussi. Je te refais pas un topo de comment ça s'est passé, hein, on se fait un regard complice et on revient sur mon stage de cette année. Qui va durer un an. Chez les Cassoss. Ou, grosso modo, je suis censée dire, moi lesbienne sans enfant de 27 ans, à des gens que, comme ils font avec leur gosse, c'est très mal. Que ce que je dis moi c'est la vérité vraie et c'est commasse qu'y faut faire. Que je vais prendre des décisions et écrire au juge étou. Ca, ça commence le jour de la rentrée scolaire. Dans 2 semaines donc. 

Sachant qu'il me reste environ 28 dossiers à faire, que je suis à deux doigts de supplier un chirurgien de remplacer mes bras par un tuyau d'aspi et un grand chiffon humide, et que je commence le stage des Cassossdelamortrodeustressdanmoncor d'ici 15 jours, tu penses bien que je suis décontrac' comme pas permis en ce début de vacances.

Et pour couronner le tout, Joker se casse chez ses parents homophobes demain, me laissant 2 jours seule avec le chien. 

Tavu, je sais pas trop si c'est mieux que je me taise, ou que je vienne ici faire ma Cosette... 
Bon, quoi qu'il arrive, je viendrai te raconter mes anecdotes avec les Cassoss. Ca sera rigôlô je pense. 

Zoubis.

4 commentaires:

Scientifique à Poil a dit…

Big hug virtuel, Princesse ! Et poyeuses jâques ! Tu peux aussi noyer ton chagrin dans le chocolat.

Dis-donc, je comprends pas en quoi une lesbienne nullipare de 27 ans ne pourrait pas dire à des cassoss comment s'y prendre avec des gosses. Après, je comprends que t'appréhendes le côté "rendre des comptes au juge" t le côté "putain, j'en ai pour un an !". Et c'est là que Koh Lanta intervient: tu peux transposer les techniques de survie sur l'élevage des gosses, l'un et l'autre, on va dire que c'est pareil hein.

Tu m'excuseras, je viens de me réveiller, et il y a une forte probabilité que je raconte dla merde (sauf pour le hug, c'est du vrai câlin et tout).

Zoubis toi-même.

Princesse a dit…

Je prends ton hug, Gounjette.
Des gros hugs pour que je pieure au coin des zépaules.

sista a dit…

Veux tu donc boire un verre avec moi après le taf pour te detendre un peu sista yo ?

Princesse a dit…

Eh bien, je crains que pour soir ce, ce soit rapé. J'étais chez mon papa et ma maman.

Demain soir ?