mercredi 9 novembre 2011

Retour au pays des Zounours'Bi



(Pardon, ma Pouf blonde, je n'avais pas d'autres photos sous la main, 
et j'avais une énorme envie de la mettre un jour,
 même si elle n'a aucun rapport avec l'article. Pardon.)



Une semaine dans ma merveilleuse école. 
Une semaine que j'aurai qualifié de "vacancière" si ce n'est la qualité toute relative des cours qui y sont dispensés. 
Si ce n'est la (re)découverte des premières années.
Des premières années et de leur fantastique ineptie. 




Quand même. 
Je veux dire, je ne suis pas enchantée outre mesure par mes collègues de promo, c'est certain. Mais je ne peux pas cacher non plus l'immense respect que j'ai pour eux quand je me retrouve face à des premières années. 

Intérieur / jour, dans la file d'attente du resto U (où tout le bétail universitaire piétine pour recevoir sa bouillie infâme du jour) :
La pouf blonde : Nom d'une pipe en bois, on est tombé sur le jackpot de l'espèce humaine, avec nos premières années. 
La hippie hautaine et Princesse (écume de potin aux coins des lèvres) : ???????
La pouf blonde : J'étais en train de pisser aux chiottes, et j'entendais deux grosses racailles qui causaient derrière ma porte. Je souriais tranquillement en me disant que décidément, les STAPS ne s'amélioraient pas 
(Note comme nous n'avons aucun a priori sur ces jeunes qui aiment porter des joggings toute la journée et qui adorent taper dans des ballons, de différentes manières.) 
Princesse : C't'à dire ?
La pouf blonde : Alors voilà : 
(Je te fais par écrit une sorte de flash back narratif dans lequel l'image de la pouf blonde se trouble pour être remplacée par celle des deux petites racailles des chiottes du RU)

Première année 1 : Vas-y, putain, ils m'ont trouvé un stage, t'as vu.
Première année 2 : Ouais, vas-y, c'est dans oik ?
Première année 1 : Putain, fais chier quoi, c'est du handicap lourd !
Première année 2 : Ah sa race ! Vas-y, ça pue, ma fille, le handicap !
Première année 1 : Ouais mais c'est cool parce que, tu vois, dans le stage, ya un gosse beau, ma parole !
Première année 2 : Oh putain, salope !!!

Sur ces entrefaites, ma pouf blonde tire sa chasse d'eau (c'est une fille bien élevée, t'as vu), sors de ses chiottes et reconnaît deux des premières années que nous avions rencontré lors du parrainage. Elle se lave les mains en les regardant dans le miroir, histoire de noter quelques détails rigolos sur leur physique, de type que l'une utilise l'intégralité d'un Pento pour coller sa frange sur son front et le PIB du Guatémala en gloss et eye liner. Que l'autre a clairement un lien de parenté avec les frères Bogdanov. 
Puis elle nous rejoint dans la file d'attente pour nous raconter tout ça. 

Leurs potes se trouvent juste devant nous. Elles, à cause de leur pipi pré-bouillie, sont séparées de leurs supers potos par une dizaine de personnes. 
Comprends par là : pour pouvoir partager leur bouillie avec leurs copains, elles doivent attendre que 10 personnes passent devant elles, à savoir un temps d'environ 4 minutes. Ce qui, tu penses bien, est beaucoup trop, et qui justifie un stratagème grandiose pour carotter tout le monde. 

Un des supers potos se retourne, les voit, et crie : 
Super bolos potos : Oh Shirley, j'ai tes 20 euros, viens !
Moment d'hésitation des deux connasses. 
Super bolos potos : Shirley, mais viens, putain, j'ai tes 20 euros !
Sur ce, il tend la main, qui atterri sous le nez de ma hippie hautaine, qui lui lance un regard hautain, et voilà Shirley et copine, qui rejoignent leur bolos de potos en strikant toutes les personnes qui se trouvaient sur leur passage. C'est pourquoi ma pouf blonde a eu l'épaule déboîtée, que plusieurs personnes ont constaté une fracture au pied ou au genou, qu'une fois qu'elles sont passées, elles ont laissé un bain de sang derrière elles. (Non, c'est une blague, ne t'inquiète pas).

Bien évidemment, pas de 20 euros à rendre, mais chuuuuuut ! c'était une stratégie pour qu'elles puissent passer devant tout le monde ! En fait. Accompagné d'un petit regard bien agressif sous-entendant "le prochain qui fait une remarque sur le fait que mes cop's grillent tout le monde, je lui propose de régler ça dehors en prenant ma voix de kéké des cités"

Du coup, j'ai éclaté de rire et je me suis dit que, rapport à la stratégie super rodée et jamais imaginée jusqu'à lors, il fallait que j'inscrive ces petits loulous d'amour à Koh Lanta. De vrais petits Maxime en puissance. 
Et comme j'aime par-dessus tout afficher une confiance en moi exacerbée face à ce genre de trous du cul, j'ai raconté cette scène à ma pouf blonde et ma hippie hautaine, qui n'avaient rien vu de ce stratagème, en me foutant délibérément de leur gueule, le tout arrosé de grands rires et de "ça me rappelle tellement le collège, cette période où être séparé de tes amis revient à vivre émotionnellement l'arrivée de Papandreou au G20"...  Entendu qu'ils ne doivent probablement pas savoir qui est Papandreou, ils m'ont regardé avec un regard que je nommerai "torve" mais n'ont rien répondu. 

Quelques minutes plus tard, pendant que je regardais, l'air navré, la marque du sac de la soeur Bogdanov "Truc de ouf", je les entends hésiter sur le gâteau congelé qu'elles allaient choisir en dessert. 
Miss Pento 2011 constate avec une petite touche de malice : "T'façon, j'sais jamais quoi choisir entre les gâteaux et les garçons !" 
Il dit qu'il voit pas le rapport. Sinon de passer pour une petite cochonne qui mange les pénis avec autant de gourmandise que les brownies, mais enfin là, oui, j'admets, j'interprète. 
La soeur Bogdanov part dans un rire hystérique en bêlant "ouais ouais c'est clair ouais"
Chut, petite vierge. 
L'autre, ignorant éperdument sa laideur de copine : "Nan, quand même, je préfère les garçons hihihihi".
Survoltée, Bogdanov repart de plus belle : "Ah ouais, ça me rappelle une chanson tsé Gaaaarçons, si t'enlève la cédille, ça fait GARCONS ET GARE AUX CONS MA FILLE..."


Après ça, j'ai décidé d'arrêter de les écouter, au risque de perdre intégralement ce qui reste de ma foi en l'humanité. 
Et dire que ces débiles seront tous éduc un jour......

2 commentaires:

Sista yooooooo a dit…

PTDR à " chut, petite vierge " !

C'est clair que je l'aurais ce concours non d'une pipe en bois, c'est claaaaaaaaaaaaaair !

Princesse a dit…

Ce petit arrêt de travail t'a requinquée on dirait. Tu es sur-vol-tée.