Utopia

Dans mon monde imaginaire rêvé, il y a tout un tas de trucs, faisables et moins faisables.

Si tu t'attends à lire "que plus personne ne meurt de faim into the world", "que tous les citoyens du monde fassent un grande ronde en se tenant par la main et en chantant We are the woooorld We are the childreeeeen", tu te fous le doigt dans l'yeu, amigo. Pas une once de compassion, je t'en ai déjà causé.

Dans mon monde imaginaire rêvé, mon appartement serait toujours nickel et sentirait tout le temps le Mr Propre aux fleurs d'Hawaï, à défaut du tabac froid et défections félines actuels.

(D'emblée, tu vois mes prérogatives : je commence par du ménage...)

Dans mon monde imaginaire rêvé, la gastro n'existerait pas. D'ailleurs, allons à l'essentiel : personne ne vomirait jamais. On pourrait avaler mais pas régurgiter. Mais par contre, on ferait toujours caca, parce que c'est sympa de faire caca.

(Mais on aurait que du papier-caca moelleux et confortable, pas du gratteux qui t'irrite l'anus pour 3 jours.)

Dans mon monde imaginaire rêvé, mes chats s'entendraient à merveille, joueraient avec des petites boules de laine pendant des heures, et je gagnerai de l'argent avec les multiples vidéos qui rendraient les gens trop ptdr à Vidéo Gag.

(J'ajoute, tant qu'on est dans le bestiaire domestique, que mon chien ne baverait pas.)

Dans mon monde imaginaire rêvé, j'habiterai dans une grande longère rénovée avec des grandes baies vitrées, et un insert dans le salon. Le sol de ma cuisine serait en damier noir et blanc, et les meubles y seraient rouges. Le salon serait chaleureux et lumineux à la fois. Pareil pour les chambres. Ma salle de bain serait fonctionnelle, et classe, et spacieuse.

Dans ma longère, il y aurait un grand espace pour Joker, un parfait atelier de graphiste avec plein d'outils très chers, et dans mon monde imaginaire et rêvé, Joker rangerait ses affaires et penserait à encadrer des productions qu'elle sait que j'aimerai.

Dans ma longère, il y aurait aussi une petite pièce biscornue pour moi, rien qu'à moi, dans laquelle je mettrai toutes les merdes que je veux et personne n'aurait jamais le droit de critiquer. Les murs seraient remplis de tout ce que je récupère et qui remplit déjà presqu'un mur chez nous. Il y aurait aussi une tête de cerf empaillée, qui fume une pipe.  (Et peut-être même que j'écrirai en-dessous Ceci n'est pas une tête de cerf qui fume la pipe, va-t'en voir)

(Je tiens d'ors et déjà à remercier mon beau-frère d'architecte à qui on refourguera tout ce chantier.)

Dans mon monde imaginaire rêvé, on aurait un grand terrain derrière la longère. D'un côté, on aurait une basse-cour méga classe avec des poules, un coq, des oies, un paon et des lapins. De l'autre, on aurait un petit élevage de bouc/brebis, bélier/chèvre (nos tondeuses/débroussailleuses, en fait). On aurait aussi un poney. Je travaillerai à mi-temps, et l'autre moitié du temps, j'élèverai mes gosses et mes animaux. De la même manière d'ailleurs. Et Joker gagnerait plein de thunes pour qu'on puisse filer à becter à tout ce monde-là. 

Dans mon monde imaginaire rêvé, je passerai plus de temps à vivre dans la réalité qu'à imaginer et rêver ma vie.