Hartley coeurs à vifs

Bonsoir bel enfant. 

Aujourd'hui est donc ma rentrée des classes, dans ma formidable école avec mes fantastiques camarades de classe. Une joie que je me faisais, tu imagines bien. 

9h : rendez-vous dans le super amphi tout moche - qui manque de se la jouer Twin Towers d'ici peu, entends par là s'effondrer - de mon école, avec toutes les têtes de noeuds qui constituent ma promo. 

Nouveauté de la rentrée 2011 

Ils nous ont refilé des vacances. J'ai pensé lancer une ola générale dans l'amphi, mais vu l'apathie totale de mes con-génères, j'ai simplement hoché la tête en signe de gratitude. J'ai donc des chances de ne pas finir l'année en pleurant sur mes cernes/bajoues. 

Autre nouveauté du cru 2011 

Les langues étrangères. A savoir que quand j'ai dû décider ce que je voulais faire quand je serai grande, j'ai soigneusement sélectionné les filières qui ne requéraient pas l'anglais. J'avais donc opté pour Lettres Modernes, qui me semblait correspondre tout à fait à ma recherche. Perdu ; en cours d'anglais, tu vérifiais 3 fois si tu t'étais pas plantée et retrouvée avec les LEA.

Après, j'ai finalement retourné ma veste et décidé d'aller dans mon école actuelle, pensant naïvement que l'anglais ne me serait d'aucune utilité pour torcher des culs de kycors ou sermonner un kéké des cités. FAUX, dirait Norman-le-drôle (cliques sur le lien, et rigoles). Visiblement, aux dires de mes profs, c'est juste FON-DA-MEN-TAL. Ca n'a pourtant pas empêché 5 générations de pro de faire leur boulot mais bon, ben, parler anglais, c'est la clé bébé. 

1 truc pouce-levé / 1 truc pouce-baissé = balle au centre pour ce qui est des nouveautés.

Ce qui n'a pas changé en 2011 : LE - RESTE !!

1 - Les cadeaux de bienvenue

Première journée, on débriefe sur l'année dernière, forcément. Même si tous les élèves ont la tête au fond de leur fion, et n'ont plus aucun souvenir des cours du mois de juin, on s'en fout, on va leur en foutre plein la tronche d'emblée, c'est plus rigolo. Et par la même occasion, on va leur rendre un exam blanc qu'on leur avait filé à faire genre le dernier vendredi après-midi de juin - celui où ils bavaient et tremblaient à la simple idée d'être en week-end. D'ailleurs, c'est rigolo aussi qu'ils l'aient tous foiré, cet exam.... Rien à foutre, on leur rend leurs déchets le PREMIER JOUR de la rentrée, histoire de leur rappeler les sombres merdes qu'ils sont. 

2 - Les camarades

C'est parfois impressionnant de constater à quel point on peut oublier combien les gens sont cons quand on ne les cotoie plus pendant 2 mois...

Kikoo !!! Looooooool !!!! XDDDDDDDD (j'avais aussi oublié leurs conversations facebook)

Et attends, l'excitation de l'année, et alors là LE DELIIIIIRE (ptdr) DE OOOUUUFF, c'est quand même les premières années quoi. Tu sais, ces pauvres bougres qui ne s'imaginent sûrement pas les sacrées farces qui les attendent... Oui, parce que l'idée super géniale, c'est de les bizuter. Euh........ Je rappelle à mes con-génères de 18-22 ans que les premières années, contrairement aux facs, ont majoritairement entre 25 et 35 ans, dans mon école. 

Je sens que Gérard et Monique, les premières années, vont être trop lolilol quand mes con-génères Kilian et Jenifer vont leur annoncer que ben, pour la soirée d'inté, la tiz, c'est vous qui payyeeezzzzzz (ptdr).

3 - Les stages

La Taulière de l'Ecole : Bien. (sourire) Bonjour. (sourire) J'espère que vous avez tous passé de bonnes vacances. (sourire via regard circulaire) (retour immédiat - flippant - visage sombre, attristé et très très soucieux) Je sais que la plupart d'entre vous ont un stage pour cette année mais en effet, 6 d'entre vous n'en ont pas mais rassurez-vous (sourire apaisant), nous avons encore 15 stages disponibles.

Princesse (au creux de l'oreille de sa copine de classe la Pouf Blonde) : Dis, toi aussi tu as drôlement peur parce que tu as drôlement l'impression d'être parmi ces 6 couillons sans stage ?

Pouf Blonde : Olala, oui, drôlement aussi. 

Petite visite à la fille exaspérée qui s'occupe toute seule des stages d'environ 1500 personnes. 

Qui m'apprend que je ne fais pas partie des 6, puisque ma demande a été envoyée mais qu'on attend toujours la réponse. 

Que je capte qu'en fait, quand ils disent "don't worry, ya 15 stages possibles pour 6 paumés", ils oublient les 30 qui n'ont toujours pas de réponse, donc potentiellement candidats au club je-suis-un-gros-paumé-sans-stage-pardon-aime-moi-je-ferai-même-les-chiottes-si-y-faut.

Que je capte qu'on nous prend encore une fois pour des débiles profonds. 

Que ça change donc pas d'une année sur l'autre. 

Petit coup de téléphone au stage que je convoite, savoir s'ils ont vaguement entendu parler d'une Princesse qui serait même prête à récupérer les ouaters.

Une pro : Vouiiiii ?

Princesse : Pardon Madame, pardon, je veux juste un minuscule renseignement, pardon.

Une pro : Vas-y, mon enfant, je suis toute ouïe.

Princesse : J'ai rencontré votre chef ya genre 7 mois, c'était assez bath comme entretien, et en fait, je voulais savoir si vous aviez déjà un stagiaire parce qu'en fait, moi, mon école, elle vous a envoyé des papiers mais comme moi, j'ai pas trop trop confiance en mon école, je vérifie quoi.

Une pro : Princesse ? Bien sûr que je vois qui t'es ! On a causé de toi en réunion l'autre coup ! Sympa de prendre des nouvelles, purée ! Bon, je te cache pas qu'on a plus ou moins opté pour un type de première année hein. 

Princesse : Ah ? Ah.....

Une pro : T'inquiète minette, j'en cause demain en réunion et je te tiens au jus, ça roule ? 

Princesse : Super hein, merci, hein, et pardon. 

Parce qu'on s'excuserait presque de vivre tellement on a honte pour notre école quand on appelle les stages, tellement ils nous donnent le nom du dirlo qui s'est barré de là ya 15 ans, tellement ils nous disent "non ils veulent pas de toi" alors que le stage a jamais entendu ton nom, tellement c'est trop des bolos dans mon école. 

Je te cache pas que je suis rentrée chez moi un brin dépitée par cette rentrée si misérable, où on nous a bien souillé les oreilles, rapport à tous les écrits qu'on aura à rendre, rapport au fait qu'ils sont tellement pro dans l'âme qu'ils nous parlent comme à des Kycors tout le temps, rapport que je sais toujours pas pourquoi je suis là.